Mot de l’Université Islamique du Liban représentée par Pr Ali Kazwini-Housseini

Mot de l’Université Islamique du Liban représentée par Pr Ali Kazwini-Housseini:

au colloque international :

« Les défis de l’éducation à la citoyenneté à l’ère du numérique face aux crises et à la mondialisation »

organisé par l’Association Libanaise pour le Renouvellement Educatif et Culturel en partenariat avec la Faculté de Pédagogie de l’Université Libanaise, l’Université Islamique du Liban, l’Institut Libanais d’Educateurs de l’Université Saint-Joseph, et en coopération avec l’Ambassade de France, le Ministère de la Culture, l’Institut Français d’Orthopédagogie, le Conseil National de l’Audiovisuel, l’Université Aydin d’Istanbul en Turquie – Le Département de sociologie, la Fondation Diane, le Centre de développement des ressources humaines pour les études et la recherche à Berlin et l’Association Al Nour.

Liban – Hadath – Cité Universitaire Rafic Hariri

Mot de l’Université Islamique du Liban représentée par Pr Ali Kazwini-Housseini:

أفضل التحايا وأطيب السلام على أهل العلم الكرام

Pr Ali Kazwini-Housseini

Madame la Présidente de l’Association Libanaise pour le Renouveau Educatif et Culturel, chers  ami.e.s, chers collègues, honorable assistance,

Cela pourrait paraître surréaliste dans le contexte chaotique actuel du pays que ce genre d’événement puisse avoir lieu. C’est en même temps porteur d’espoir que la connaissance et la culture puissent continuer d’exister de cette façon, //// la plus belle des façons, puisque renoncer, paraît-il, //oui, //renoncer n’est pas libanais, //// … et ce colloque en est la preuve vivante !

Le Président de l’Université Islamique, Pr Hassan Lakkis, que j’ai le plaisir de représenter aujourd’hui vous souhaite un colloque à la hauteur des ambitions affichées, et elles sont, //// il est vrai, /// nombreuses et honorables.

Parler de citoyenneté dans un pays comme le nôtre qui se veut être une exception dans son environnement proche et au-delà, serait de rappeler que cet État libanais est lui-même issu de l’union alors considérée comme illicite de deux communautés se revendiquant opposées.

C’est un territoire qui résiste, tout comme ses cèdres (ou ce qu’il en reste !) pour que VIVE le Liban dont l’idée même d’une existence politique indépendante est née avec la constitution d’un foyer refuge de tous les opprimés.

Être exceptionnel, mesdames et messieurs, serait lorsque, à titre d’exemples, Maronites et Druzes dépasseront leurs conflits historiques du « Jabal » et lorsque Sunnites et Chiites accepteront l’idée qu’une interprétation unique de l’Islam n’est qu’une utopie. /// Telle serait, à mon avis,  l’ « exception positive » et tel serait le vivre-ensemble. La synthèse de tous ces héritages doit composer aujourd’hui la seule et unique identité du Liban, sinon l’État un et indivisible doit céder la place, comme certains le craignent et d’autres le souhaitent, à des entités indépendantes ou fédérées. Comment peut-on concevoir une telle décomposition d’un territoire qui puise son originalité, sa reconnaissance mondiale…dans sa diversité ?

Pour que le Liban soit « un pays définitif pour tous ses fils », (une célèbre déclaration, comme on le sait, de l’Imam Ssadr prononcée en 77 et intégrée par la suite au préambule de la Constitution libanaise, révisée après la fin de la guerre civile ! (« Tenzakar ma ten3ad » = comprendre : que Dieu nous préserve d’une reprise de cette page atroce de notre histoire qu’est la guerre civile qui n’en finit pas)…

Ses « filles » et ses « fils » donc, citoyennes et citoyens en devenir, ne devraient-ils pas d’abord jouir pleinement de leur citoyenneté ?! Les confessions seraient ainsi considérées comme une richesse,  une « bénédiction » (« Ne3ma » comme l’a dit l’Imam lui-même, pour se débarrasser une bonne fois pour toute du confessionnalisme, cette plaie profonde du Liban…sa « malédiction » (donc sa Naqma)…/// A « méditer » tout au long des échanges de ce colloque.///

Tous mes vœux de réussite enfin à chacune et chacun, dans ces travaux qui se veulent être une contribution à la réflexion sur les enjeux de la citoyenneté… des enjeux qui continuent de faire couler beaucoup d’encre après avoir fait couler, il n’y a pas si longtemps encore, beaucoup de sang !

Je vous remercie

 

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